La fasciathérapie dans la presse
La fasciathérapie dans la presse. Lisez quelques extraits d’articles récents sur la fasciapulsologie.
La fasciapulsologie, ou fasciathérapie, n’est pas à proprement parler un massage. Il s’agit plus exactement d’un toucher subtil et pénétrant. Le praticien exerce des pressions légères sur des points précis en relation avec des endroits qu’il perçoit immobiles. Ces pressions ont pour effet de relâcher les tensions profondes, remettre les structures en mouvement, libérer le flux sanguin et enfin harmoniser les circulations dans tout le corps. Les fascias sont ces tissus et membranes qui enveloppent et mettent en relation tous les organes, les nerfs, les muscles, les vaisseaux, de la tête aux pieds. Au sein de ce gigantesque réseau, circulent toutes les les informations nécessaires à notre survie. Les fascias sont au coeur de notre métabolisme, et coordonnent nos mouvements de façon cohérente. Si leur circulation est entravée, pour différentes raisons, ils ne remplissent plus leur rôle d’interface. Tout l’équilibre interne du corps en est remis en cause. Cette technique douce ne présente pas de risque car il n’y a pas de manipulation. Le fasciathérapeute utilise la force dynamique du corps pour libérer les blocages articulaires ou viscéraux qu’il a repéré.
Qu’est-ce que la Fasciapulsologie ?
La fasciapulsologie, ou fasciathérapie, est une technique de massage manuelle, qui est apparue en France et s’est surtout développée ces dix dernières années.
LE COMBO RELAXATION -RÉÉDUCATION
J’ai découvert la fasciapulsologie par l’intermédiaire de mon osthéopathe. Suite à une arthrose sévère l’année dernière, j’ai eu l’épaule cassée et besoin de faire de la rééducation. La situation était critique : mon bras était complètement immobilisé à ce moment-là. Le kiné m’a conseillé quelques séances de fascia pour la rééducation de mon épaule. Cela a été une grande découverte pour moi. Je ne saurais pas exactement expliquer tous les noms, mais pendant le « massage », qui dure environ quarante-cinq minutes, la fasciathérapeute exerce une pression des doigts sur les zones de tension et libère des énergies dans tout le corps. Son toucher procure un bien-être non seulement sur le membre douloureux, mais dans tout l’organisme. Les pressions rythmées sont douces et apaisantes.
J’avais, à un moment donné, essayé l’acupuncture qui procure un bien-être général. Avec la fascia, l’effet est double. Non seulement, en moins d’un an, j’ai retrouvé presque entièrement l’usage normal de mon bras ; mais en plus j’apprécie l’effet global sur moi. Je me sens toujours détendue après une séance. J’y vais maintenant tous les quinze jours. Je conseille vraiment la fascia dans le cadre d’une rééducation, ou seulement si vous avez des angoisses et des tensions. La fasciapulsologie ne dispense pas d’un suivi par la médecine traditionnelle, mais elle la complète.
Propos recueillis par Cécile Pollart
La fasciathérapie, science du toucher
En fasciapulsologie ou fasciathérapie, le praticien offre des points d’appui au tissu conjonctif (fascia). « Dans l’espace circonscrit entre les mains, l’énergie travaille, les tissus en mouvement entrainant ceux qui ne le sont pas », explique Marie Rivière. Ancienne danseuse, cette fasciapulsologue certifiée qui enseigne également le yoga, a très tôt pris conscience des limites de l’approche biomécanique et du lien entre la posture et l’ouverture des tissus conjonctifs «La fasciapulsologie permet de rééquilibrer le corps, de libérer les tensions, c’est très bien pour soulager la douleur, cela peut être un traitement de prévention ou de complément.
Mais attention, personne n’a de baguette magique», précise-t-elle. Une séance dure entre 80 et 90 minutes et les effets sont d’autant plus profonds que le contact est subtil. La première fois qu’elle est «montée sur la table» , Christiane, 75 ans, se souvient ainsi avoir manqué «s’évanouir de bonheur». Inconditionnelle de la «fascia », cette architecte d’intérieur très active sillonne été comme hiver la capitale à vélo. www.fasciage.com
Par Anne-Cécile Sanchez
QUI FAIT QUOI ?
La théraphie par le mouvement
par Jean Bon
Avec Marie Rivière, professeur de yoga, la posture jaillit d’un rythme interne. Rien de plus naturel d’ailleurs qu’une posture puisque nous naissons avec. Il ne s’agit que de s’en souvenir.
Bouger, danser, elle ne fait que ça depuis toujours, Marie Rivière. Elle danse chez Roland Petit à Paris, puis, au « Paradis Latin ». Plus tard, elle donne des cours de danse contemporaine chez Sylvie Nègre. Mais…il lui manque quelque chose. En 1984, le jour où Sylvie Nègre inclut dans son centre de danse un cours de yoga, Marie Rivière a enfin trouvé ce qu’elle cherchait : « Après trois mois de cours avec ces deux professeurs formés par Iyengar, j’avais décroché de fortes doses d’anti-dépresseurs tout simplement parce que j’oubliais de les prendre ».
La posture point d’appui
Explication : la grande puissance thérapeutique des postures de yoga. « Elles sont naturelles ; nous naissons avec elles, affirme Marie Rivière. Après, il ne nous reste plus qu’à les retrouver. Les postures correspondent à un rythme primaire : « le biorythme ».
Pendant dix ans, elle travaille selon la méthode Iyengar. À Paris et à Pune en Inde :
« Mais, dit-elle, mon corps se tordait, je ne trouvais pas la solution là-bas ». Ce qui la conduit, en 1993, à étudier l’anatomie et la physiologie. Et à faire la découverte suivante : quand elle entre dans l’écoute de ses rythmes internes, la posture s’ouvre
(« Je peux pénétrer dedans »).
Comme les cailloux du petit Poucet, la posture devient alors un point d’appui. Elle a cessé d’être un objectif : « Quand on met l’accent sur le but, on perd le sens. Nous devons prendre conscience de notre rythmicité, nous ouvrir à nos capteurs sensoriels internes. Cette capacité d’être en attention avec les réactions internes du corps s’est perdue parce que nous sommes happés par l’extérieur. Nous sommes projetés dans un monde mental qui ne trouve plus sa relation à l’être ».
Les migrations de cellules donnent forme à nos corps
À un moment donné, on lâche le pouvoir
Il reconnaît pourtant la pince, la chandelle, la sauterelle et d’autres postures familières. Il s’agit donc bien d’un cour de yoga.
L’ élève porte son attention sur la façon dont il va aller dans la posture. Il se laisse guider par son rythme interne. Il ne cherche pas à faire : « quand on veut faire, dit le professeur, on reste dans les mouvements anti-physiologiques ».
Parfois, elle pose sa main sur une épaule, sur un abdomen ou sur un ventre : « Poser la main est un moyen de résonance à l’autre. C’est un effet de miroir. Une relation s’installe qui amplifie la sensation. Mais, à un moment donné, il n’y a plus de recettes. On lâche le pouvoir.»
Marie Rivière
Pour en savoir plus : « Le mouvement dans tous ses états » de Eve Berger (Éd.Point d’appui) et « Les mains du coeur » de Christian Carini (Éd.Robert Laffont).
FIRST MAGAZINE
Marie Rivière
Lorsque l’on parle passion, comment ne pas évoquer la danse ? S’il est à Saint-Barth un être qui l’incarne, c’est bien Marie Rivière. Elle pratique et met en scène la danse comme un hommage royal rendu au corps par le mouvement dans l’espace, elle enseigne et parle du yoga comme d’une traduction incarnée des élans de l’âme et du coeur.
Cette artiste en quête permanente a débuté traditionnellement par des études de danse classique, a travaillé ensuite pendant 5 ans au sein des corps de ballet dans la lignée des Serge Lifar, Roland Petit.Sa carrière connaît ensuite une évolution vers le music hall, le jazz, le contemporain.
Pour résumer, on peut parler de technique classique tendance Maurice Béjart, jazz dans l’inspiration Jean Guelis, Victor Upshau. Puis, c’est la rencontre de Jean-Marie, du Paradis Latin, Molly Molloy et l’Alcazar jusqu’à fin mars 86.La destinée s’en mêle,Jean-Marie a acquis un terrain à Saint-Barth en 79. Après la naissance de leur fils, ils s’installent à Saint-Barth en décembre 1986. La maison du début s’agrandit d’un restaurant, créateur inlassable, Jean-Marie y organise son spectacle.
Avec tendresse et amusement Marie se souvient : « Les travaux encore en cours, exploitant les talents méconnus, Jean Marie, métamorphose le chef de chantier en un Barbe-Noire mémorable, les deux manoeuvres deviennent les danseuses travesties, seul le barman arrive du Paradis Latin !
Avec Jean-Marie, deux bouts de ficelle et trois bougies, quelques paillettes c’est la magie. » Les spectateurs s’amusent, c’est le succès.Les hasards de la vie et c’est un nouveau pari pour Jean-Marie : l’ouverture à New York de Captain Banana en mai 1993.A partir de tous petits moyens,d’artistes venus de Paris et de sa gouaille légendaire, Captain Jean-Marie décroche en 94 l’Emy Award du meilleur spectacle de cabaret. marie pour sa part négocie les contrats, assure la mise en place du spectacle.
Aujourd’hui encore, Marie orchestre, dirige les chorégraphies, met en scène avec le souci de perpétuer l’esprit que Jean-Marie faisait régner au sein de son équipe.
Après l’obligation de la scène, l’évolution personnelle la pousse à s’interroger plus avant sur les techniques corporelles, passionnée par la science du mouvement, elle cherche à travers le yoga l’équilibre dynamique, l’écoute qui mène à l’état de présence puis l’accès à l’état d’être et pour l’artiste, l’état de création. « Tout participe d’un ordre vivant.Le jour ne peut succéder qu’à la nuit. La rythmique permet d’intégrer cet ordre.A travers la respiration, l’unité corporelle. »
Pour Marie, le yoga est « l’essence de la danse », son sens profond. Au delà de la performance, dans l’acte théâtral on arrive à l’épaisseur du personnage qui est derrière le rôle.